Madicke niang face a la presse : «Nous appelons au respect de l’Etat de droit»

Me Madické Niang, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, a invité, lors d’une conférence de presse, au respect des principes qui fondent la République. Ecartant toute idée de retrait de Me Wade à la course à l’élection présidentielle du 26 février 2012, il a affirmé la volonté du gouvernement d’organiser ce scrutin dans un climat apaisé. 
Par la voix de Me Madické Niang, ministre des Affaires étrangères, le gouvernement a appelé au respect de l’Etat de droit et à la défense des principes qui sous-tendent les fondements de la République. « Le gouvernement du Sénégal remercie la communauté internationale pour avoir invité tous les acteurs politiques à respecter la décision du Conseil constitutionnel et à prendre part au processus électoral dans un climat apaisé », a déclaré Me Madické Niang qui faisait face, hier, à la presse nationale et internationale. 
Réagissant aux informations parues dans la presse, faisant état d’une demande de retrait de Me Wade de la course au scrutin du 26 février 2012, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que le gouvernement n’a pas reçu notification officielle de la part d’un Etat tiers. « Aucune prise de position par des pays amis ne m'a été notifiée. C'est à travers la presse que nous lisons ces positions », a-t-il déclaré. Puis il a ajouté : « si ces positions émanent réellement des pays cités, nous disons que le Sénégal n’a de leçon à recevoir de personne ».
Selon Me Madické Niang, le gouvernement peut recevoir des conseils de pays amis, mais n’acceptera pas de diktat. « Personne ne nous dictera la conduite à tenir », a-t-il affirmé, en soulignant que le Sénégal est une démocratie majeure et on y vote depuis le 19e siècle.  Ecartant toute idée de report de l’élection présidentielle prévue le 26 février 2012, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que le président sortant et candidat à sa propre succession « attache un prix très élevé à la transparence du processus électoral et à la tenue d’élections libres et démocratiques ». A ceux qui soupçonnent une confiscation du vote des Sénégalais, par la fraude, Me Madické Niang se veut rassurant. « Tout le processus est surveillé », souligne-t-il, en manifestant la disponibilité du gouvernement à recevoir tout observateur international désireux de venir superviser le processus électoral jusqu’à son terme. Le ministre des Affaires étrangères rappelle que le fichier électoral a été audité par l’Union européenne, les Etats-Unis et d’autres partenaires qui ont reconnu sa fiabilité. Il a affirmé la volonté du gouvernement de « garantir la liberté d’expression et de presse » durant la campagne électorale et le jour du vote.
Commentant les manifestations notées depuis la publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, le 29 janvier 2012, Me Madické Niang a regretté les morts. Il a dénoncé les débordements. Ces manifestations se tiennent de manière épisodique dans plusieurs villes du pays (Dakar, Kaolack, Tambacounda, Podor), depuis vendredi, date de la publication de la liste provisoire des candidats. Elles sont organisées par le M23,  des partis politiques, des organisations de la société civile qui considèrent que la candidature de Me Wade est anticonstitutionnelle.  

Mamadou GUEYE